Il reçoit 1 100 lettres pour une dette de 86 euros !
Imaginez recevoir non pas une, deux ou même dix, mais plus d’un millier de lettres de relance pour une facture négligeable. C’est la mésaventure kafkaïenne vécue par une commerçante des Hautes-Alpes, qui nous rappelle que parfois, une simple erreur peut engendrer un véritable ouragan postal.
« J’ai cru que c’était une plaisanterie »
Le petit village de Monêtier-les-Bains a été le théâtre d’une situation pour le moins inhabituelle. Une commerçante locale, gérante d’un magasin de décoration, s’est vue délivrer une quantité impressionnante de correspondance. « Je n’ai pas vraiment compris, j’ai cru que c’était une plaisanterie et finalement je me suis aperçue que c’était envoyé par un organisme de recouvrement », déclare Ingrid Premat, la commerçante submergée par cette déferlante épistolaire. Toutes ces missives, plus de 1 100 pour être exact, contenaient le même rappel pour une dette de 86 euros.
S’est-il agi d’une insistance démesurée ou d’un bug administratif ? La réponse reste en suspens, mais le coût de cette erreur semble être tout sauf négligeable. Chaque enveloppe affranchie alourdissait la note de l’organisme de recouvrement, basé en région parisienne, qui semble encore chercher à comprendre l’origine de cette distribution excessive.
Quand l’absurde prend le pas sur le quotidien…
Face à ce torrent de papier, la réaction de la commerçante ne manque pas d’ironie. « Je les ai eus au téléphone. Je leur ai dit que vu le nombre de courriers que j’avais reçu, ils n’avaient peut-être pas besoin de mes 13 euros de pénalité avec tous les frais que toutes ces lettres engendrent », s’amuse-t-elle. Quand l’absurde prend le pas sur le quotidien, il ne reste parfois que l’humour pour faire face à l’avalanche.
Ce jour-là, le facteur, jeune homme dans la vigueur de l’âge, n’oubliera pas de sitôt sa tournée qui l’a vu distribuer une quantité de courrier digne d’une édition spéciale plutôt que d’un simple rappel de paiement. Au final, cette anecdote est un rappel singulier que les erreurs, même à l’ère du numérique, peuvent prendre une ampleur étonnamment tangible.